Lettre de Léon de la Sicotière

Léon Duchesne de la Sicotière (1805-1895) est une grande figure alençonnaise, à la fois homme politique, érudit et historien. Il est le fondateur des Sociétés d’Horticulture, d’Histoire et d’Archéologie de l’Orne, d’Histoire Contemporaine, et du Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d’Alençon, fut avocat, député, sénateur, correspondant de l’Institut et Directeur de la Société des Antiquaires de Normandie. Pour ce qui nous intéresse, c’était aussi le cousin germain d’Antoinette Duchesne de Chédouët, épouse de Guy Vincent Hochedé de la Pinsonnais, et mère d’Edmond I de la Pinsonnais (pour plus d’information sur l’homme, voir sa page sur Wikipedia ou son faire-part de décès).

Alors que le partage de l’héritage de la famille Duchesne semble ne pas toujours s’être bien passé, Léon de la Sicotière a toujours conservé de bonnes relations avec la famille de sa cousine, ainsi qu’en témoignent ses lettres où il fait part des nouvelles de sa famille et en demande souvent des proches de la Pinsonnais. Pour ce billet, nous en avons choisi une où il fait par à son neveu du décès de Guillemot, le beau-père de son fils.

Mon cher Edmond,

Notre excellent parent et ami, Guillemot, vient d’être tué par un affreux accident de chasse. En traversant une haie ou plutôt un espalier élevé, il s’est appuyé sur son fusil ou bien un faux mouvement avait fait tomber la crosse par terre, et il a eu le coeur traversé. C’était à vingt heures, derrière de ses prés, lundi soir. Sa femme revient à peine à elle. Sa fille, ma chère bru, déjà bien malade, Hélas! surportera-t-elle ce coup ? Nous sommes consternés et désolés.

Fais part à ta soeur, à la famille de Goué, j’écris à Amédée.

Respects à ta femme et nos tristes amitiés

L. de la Sicotiere
Alençon, mercredi 16.

(Archives de la Pinsonnais, A11.0001)

Comme on peut le constater, l’écriture est difficile à déchiffrer, et la lettre n’est pas datée (pas d’année). Léon de la Sicotière a toujours écrit à Edmond, même du vivant de son père. Edmond s’est marié en 1856, la lettre est donc postérieure à cette date. D’autres lettres plus anciennes de Léon Duchesne de la Sicotière sont bien plus facile à lire que celle-ci, nous pensons donc qu’il était âgé lorsqu’il la rédigea : Guillemot serait mort en 1878. Merci à Raphaël Vialard qui a complété la transcription et donné l’année du décès de Guillemot. Amédé, dont il est parlé ici, est Amédée Jarret de la Mairie, frère cadet de l’épouse d’Edmond.

Généalogie :

Denis Duchesne de Chédouët épouse en 1740 Catherine Dumesnil de Villiers
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Denis Alexandre D. de Chédouët Jacques Robert D. de la Sicotière
X Marie-Thérèse Menjaud X Marie-Josèphe Menjaud
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Antoinette Eulalie D. de Chédouët Pierre François Léon Duchesne
X François Hochedé de la Pinsonnais de la Sicotière
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Edmond H. de la Pinsonnais Antoinette H. de la Pinsonnais
X Louise Jarret de la Mairie X Alfred de Goué
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Joseph-Edmond H. de la Pinsonnais
X Louise de Villoutreys de Brignac
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Jean H. de la Pinsonnais
X Elisabeth de Brébisson
Mes grands-parents

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