Courses hippiques de Nantes en 1842

Il y a exactement 167 ans avaient lieu les courses hippiques de Nantes, qui existaient depuis 1835. A l’époque, le cheval étant un élément incontournable de la vie quotidienne, et on pouvait se rendre et assister aux course de chevaux… à cheval !

Voici le programme de cette édition de 1842.



(Archives de la Pinsonnais, A.9.0002)

Dans Les Bretons de Nominoë (Presses Universitaires de Rennes, 2002, page 149), Jean-Christophe Cassard rapporte un épisode de la vie de Saint-Guénolé, rédigée au IXe siècle par le moine Clément, comme la première mention de jockeys dans tout l’Occident médiéval :

« Un jour il s’éleva une discussion amicale entre Fracan, le père de Guénolé, et Riwalon, chef de la Domnonée, à propos de la vitesse de leurs chevaux. On fixa un jour pour savoir lequel serait le plus rapide. Une foule tant de nobles que de manants se rassembla pour jouir du spectacle, et des garçons très légers et spécialement éduqués pour cela montèrent les chevaux. Lorsque les chevaux s’élancèrent de la ligne de départ, le cheval de Fracan, seul en tête, l’emportait sur tous. Au point que le garçon qui le montait ne parvenait pas à en maîtriser l’élan et qu’il s’écrasa sur des rochers très aigus. »

Des chevaux, des jockeys, une foule et un spectacle : les courses de Nantes n’étaient pas les premières en Bretagne. Mais l’objectif du moine Clément n’est pas de nous décrire les amusements du temps, mais de nous montrer la vertu du fondateur de Landévennec. Donc si vous aviez des inquiétudes pour le garçon victime de cet accident mortel, rassurez-vous : Saint Guénolé se met à prier pour lui.

« Alors le garçon qui avait été mort, comme revenant du sommeil, se dressa aussitôt puis, accompagnant les siens qui s’en retournaient chez eux en rendant grâce à Dieu et à saint Guénolé, il s’en alla avec eux, saint et sauf, à cheval. »

Et Jean-Christophe Cassard de noter qu’il fallait avoir la passion du cheval bien chevillée au corps pour remonter illico à cheval, après une telle chute.

Enfin, pour conclure cet article, voici une carte postale des courses de Ploërmel en 1905. Elle n’est pas écrite et provient des archives de ma famille, par l’un d’eux qui a probablement assisté à l’événement et l’a achetée en souvenir.


Collection particulière A. de la Pinsonnais.

Site internet de l’hippodrome de Nantes : http://www.hipponantes-courses.com/

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